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    L’Europe en voie de colonisation ?

     

    C’est un politologue américain qui l’affirme (1) ; dans les dix années à venir, dix grandes villes européennes verront la majorité de leur population être de confession musulmane, et devenir de fait terre d’Islam : Marseille est dans la liste. Ce sont ces maires de la banlieue parisienne qui le confirment ; Mohammed est le prénom le plus donné en Ile de France.  Ce sont d’autres maires qui préviennent ; des colonies chinoises fermées se multiplient, qui reproduisent les modes de vie de leurs provinces d’origine, dans des conditions impénétrables à la République. Et c’est en Espagne qu’un professeur de géographie (2) est poursuivi pour avoir parlé de jambon dans son cours, et choqué un élève musulman qui a dénoncé cette agression manifestement raciste et xénophobe…

     

    Il est permis de s’en réjouir, il est permis de le déplorer, le fait est éclatant ; la composition de la population européenne change. Ceux qui sont dans la rue, les métros et les trains ne sont pas ceux qui y étaient voici vingt, quarante ou cent ans. La France était blanche, elle était chrétienne, elle ne l’est plus. Il est permis de dire beaucoup de choses à ce sujet, sauf nier l’évidence ; un fait historique majeur s’est produit.  Dans cinquante ans, ou dans cinq siècles, les livres d’histoire accorderont à ce fait une importance similaire à la victoire d’Isabelle la Catholique et de Ferdinand d’Aragon, en 1492, mettant à la colonisation musulmane de l’Espagne une fin alors jugée définitive… Il faut être aveugle pour nier qu’il se passe quelque chose dans les mœurs, les lois, la civilisation européenne. C’est pourtant ce à quoi s’attachent les niais, les Tartuffe, et les escrocs. Les niais ne voient rien parce qu’on leur dit qu’il n’y a rien à voir. Les Tartuffe savent bien qu’il se passe quelque chose, que ce quelque chose est de grande importance, mais s’arrangent pour se mettre à l’écart, eux et leur famille, et ne veulent surtout pas qu’un sujet pour lequel ils n’ont pas de réponses toutes prêtes entre dans le débat public. Les escrocs  servent leurs intérêts. Ils savent que l’immigration de peuplement, avec l’éclatement des structures et des cadres collectifs qu’elle entraîne est la voie la plus rapide de l’isolement individuel,  de la privatisation généralisée de l’espace public, et qu’elle ouvre la voie à tous les prédateurs. Ils savent qu’importer la misère rend peu à peu insensibles aux questions d’inégalité, de dignité et de solidarité ; l’éloge de la mobilité réintroduit l’esclavage dans nos sociétés. Et ce n’est pas un hasard si tant de dirigeants de banques, de sociétés du CAC 40, rejoignent les chantres du sans frontiérisme et de la diversité individuelle ! Leurs actionnaires s’en trouvent bien, tant mieux pour eux.

     

    La réalité est que l’immigration de peuplement est bien loin de provoquer le bonheur universel et la paix du genre humain qui étaient annoncés.  Et nous n’en sommes qu’au début de l’inventaire des dégâts faits dans nos sociétés européennes par une méconnaissance organisée ! La misère symbolique, identitaire et sociale que provoque la colonisation interne de l’Europe par ses anciennes colonies, est générale, et partagée. Le recul du niveau de civilisation des rapports humains s’apprécie dans les rapports homme-femme, dans le durcissement des relations publiques et privées, dans la défiance qui devient condition de survie. Le sentiment d’invasion qui grandit ici ou là est de plus en plus partagé par ceux qui se sentent année après année étrangers dans leur propre pays, déracinés sur leur terre et dépossédés d’eux-mêmes. Ceux qui se choquent du mot doivent relire l’histoire ; ce n’est pas la guerre, le choc des armées et le triomphe des stratèges qui marquent la plupart des grandes invasions que le monde a connu. C’est tout simplement la pression démographique, la supériorité du nombre ou la force de la jeunesse qui expliquent cette situation tant de fois répétée ; sur le même territoire, à dix ans ou un siècle de distance, ce ne sont plus les mêmes lois, les mêmes mœurs, le même peuple, et peu importe qu’il y ait eu ou non bataille, affrontement, ou substitution progressive, l’invasion est faite. Ceux qui y sont ne sont pas ceux qui étaient, et voilà tout.

     

    Nous en sommes là, dans une France, une Europe, qui ne savent plus se dire depuis qu’elles ont renié leur origine chrétienne – nous sommes les enfants de Jérusalem, d’Athènes et de Rome. Une chose est de décrire et de nommer une situation, autre chose est de l’expliquer. C’est la première misère de l’approche politique de l’immigration ; fuir les causes que nous chérissons tellement. Car il ne faut pas se tromper sur les causes !  C’est une chose de faire observer que les pharmaciens, les pompiers ou les chauffeurs de taxi ont peu à craindre des blonds aux yeux bleus, comme c’est une chose que de chiffrer la part très majoritaire de la population carcérale d’origine africaine ou maghrébine. C’en est une autre de s’interroger ; pourquoi ? Pourquoi veut-on que des familles qui vivent depuis des siècles une existence pauvre, mesurée et digne, sur leurs terres, dans leurs villes ou leurs villages du Mali, de l’Algérie, du Congo ou du Sénégal, voient leurs enfants devenir pillards, voleurs ou trafiquants ? Qu’est-ce qui transformerait des familles de paysans, d’artisans, de commerçants estimés, respectés et dignes, en mafia, en bandes et en sauvages ? La réponse ne tient pas à de quelconques singularités de leur personne ou de leur lignée, elle tient au déracinement. L’indignité du trafic des êtres humains, du nomadisme et du sans-frontiérisme, apporte la réponse qu’il ne faut surtout pas apporter – les trafiquants d’esclaves, ceux qui castraient les esclaves chrétiens pour les livrer aux harems, ceux qui finançaient les bateaux du trafic triangulaire, n’en veulent pas ! La City et Wall Street pourraient s’inquiéter !

     

    L’aveuglement collectif, dicté par le néolibéralisme et le libre-échangisme, sur les conséquences du déracinement, est l’un des crimes politiques de notre temps, comme l’individualisme méthodologique est l’intoxication morale de l’Europe. Car la misère sociale, morale, est considérable, elle n’a pas fini de peser sur les sociétés européennes. Misère des migrants, victimes d’un rêve pour lesquels beaucoup paient, parfois de leur vie, pour l’atteindre, et qui les laisse pris au piège d’un quotidien médiocre, dans un monde qu’ils ne comprennent pas et qui ne les comprend pas, parce qu’il n’est pas le leur et qu’ils ne sont pas les siens. Misère de populations dites d’accueil, auquel sont imposés un voisinage et une promiscuité qu’ils subissent sans l’avoir choisi, qui se voient bousculés dans leur milieu de vie de manière brutale, inexplicable et jamais débattue ni annoncée. Qui se souvient de ces paisibles villages d’Ile-de-France qu’étaient Chanteloup-les-Vignes ou Sarcelles, de la brutalité avec laquelle ils ont été arrachés à eux-mêmes, pour obéir à la loi de l’industrialisation, accueillir les esclaves du travail à la chaîne, et se voir colonisés de l’intérieur par l’impératif économique ? Cette misère sociale n’est jamais évoquée, jamais traitée, elle est pourtant à l’œuvre partout en France et en Europe, elle explique à elle seule une grande part du pessimisme ambiant, dont seuls s’étonnent ceux qui croient que l’économie remplace la société et qu’un ventre plein n’aie plus ni croyance, ni passion, ni dignité.

     

    L’erreur politique majeure est de penser "nous" contre "les autres". Car nous sommes tous ces "autres" promis à l’invasion par la quête du rendement financier, Français, Malgaches, Indonésiens, Algériens, tous en proie à la colonisation de nos terres, de nos projets et de nos vies par le triangle impérial de l’avènement de l’individu, du droit et du marché.  Car ce n’est pas contre eux qu’un mouvement de libération de la loi du colon et de l’Empire doit se tourner, c’est avec eux, pour entreprendre le nouveau Bandung de sortie du libre échange, de la colonisation financière et marchande et de la liquidation morale et environnementale. Car c’est "l’insurrection de la différence" qui doit s’organiser, c’est-à-dire la capacité de chaque société humaine, de chaque communauté, à résister à la banalisation, à affirmer sa différence collective et à défendre son unité interne contre tout ce qui, institutions internationales, ONG, fondations, ingérences, prétend lui dicter son destin. De leur misère partagée, ni les migrants déracinés, ni les indigènes colonisés ne sont responsables, pas plus qu’ils ne sont responsables de la violence qui monte et du conflit qui va redevenir irréversible. Le drame serait qu’ils s’opposent au lieu de se retourner contre leur ennemi commun ! Et la faute politique est de tourner la colère qui monte contre les hommes alors qu’elle doit d’abord s’organiser pour détruire un système et ses manipulateurs de l’ombre. La responsabilité est dans un système économique qui fait du nomadisme, du sans frontiérisme et de l’esclavage la dernière ressource de la croissance.  Un système qui traite les hommes comme une marchandise, organise au nom des Droits universels la rupture de tout lien, de toute appartenance, qui livre l’individu isolé au marché et, au nom de ses droits, en fait un pur consommateur désirant sans fin, est un système qui bafoue la dignité humaine au nom du droit et appauvrit chacun au nom de la croissance.

     

    Le fait nouveau, éclatant, est que nous aussi Français, Européens, sommes confrontés à un mouvement de colonisation qui n’épargnera aucune terre, aucune mer, et qui entend réduire tout ce qui vit, bouge, respire, existe, à son utilité. La loi du colon s’étend sur l’Europe comme elle s’est étendue sur le monde ; l’exemple de la misère qui s’étend dans le monde rural, pendant que les fonds d’investissement reconvertis dans les matières premières agricoles voient exploser leurs rendements, doit nous donner à réfléchir. Le business de la faim marche à plein régime. Et ce fait interpelle les indigènes de l’Europe qui n’entendent pas être parqués dans leurs réserves, se réfugier dans des quartiers de haute sécurité, pas plus que voir leur quartier ou leur cité réduits à l’état de banlieue américaine par les colons de la City ou de Wall Street, pas plus que par ceux de Pékin ou de Hong-Kong.

     

    Pour en sortir, un principe doit guider toute politique ; aux Français d’en décider. Les Français, eux seuls, ont le droit de décider des conditions d’accès au territoire et d’accession à la nationalité. Eux seuls, qui se sont battus pour eux, qui les ont conquis et fait progresser, dans la rue, dans les urnes et dans la douleur, ont le droit de déterminer qui peuvent être les bénéficiaires de leur système de protection sociale, dont nul ne dit assez à quel point il est imité et copié partout dans le monde, notamment en Chine. Et eux seuls ont le droit de déterminer les règles du jeu économique applicable sur leur territoire, à tous biens, marchandises ou capitaux qui entrent ou transitent par leur territoire. Ce qui est en jeu n’est pas la fin des échanges, mais celle de l’idéologie libre échangiste ; pas la fin de l’immigration, mais la prévention d’une invasion contre laquelle le gouvernement actuel s’interdit d’agir, au nom d’un individualisme qui désarme la conscience et la volonté. Et ce qui est en jeu n’est pas l’isolement délétère de la société française, une fermeture qui la tuerait, mais le retour au réel ; comme tout être vivant, la France sera d’autant plus ouverte, forte et rayonnante qu’elle saura rejeter tout ce qui la menace, l’appauvrit ou la contamine, pour prendre de l’extérieur tout ce qui renforce son unité interne, concourt à sa particularité remarquable et affirme son destin singulier. Et voilà le prochain et grand travail politique qui vient ; nous allons devoir réapprendre ce que signifie l’unité interne d’une société qui ne peut vivre en paix, en confiance et en fraternité si elle tolère une trop grande diversité individuelle. Nous allons devoir affirmer  les règles, les mœurs et les comportements qui sont nôtres, et hors desquels il n’est ni accès à la nationalité, ni accès aux systèmes sociaux, ni permis de résider sur notre territoire. Et nous allons réapprendre, dans le tumulte, la douleur et la difficulté, qu’une société devient libre quand elle sait nommer, compter les siens, les reconnaître, et les préférer à tout autre. 

     

    Hervé Juvin

     

    Rédigé le 12 mars 2011, à Anvers

     

     

    http://www.theatrum-belli.com/apps/m/archive/2011/03/20/geopolitique-des-migrations-immigration-de-peuplement-le-suj.html

     


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  • Comment les alternatifs de gauche sont les idiots utiles de l'hyper capitalisme.

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  • Un commendaire lu sur fdesouche.

     

    Il n’y a pas d’Islam modéré.
    Il y a des sourates modérées. Malheureusement, ces sourates qui ont une connotation tolérante furent ensuites ABROGEES….(période Mecquoise VS période Médinoise).
    Les maîtres ès taqqya se servent de ce subterfuge (en mentant, qui plus est, par omission) pour faire croire aux ignorants de l’Islam et aux infidèles qui cherchent à être rassurés, que c’est une religion comparable au christianisme (tolérance, paix)..
    Alors, que ça n’a strictement rien à voir.
    D’un côté il y a une quête sincère de spiritualité, des valeurs d’amour et de compassion. De l’autre, il y avant toute chose un programme politique visant à conquérir le monde en transformant les peuples en moutons soumis dont la raison d’être consiste à conquérir les territoires qui ne le sont pas encore.
    Par contre, il y a des musulmans modérés. Ce sont les musulmans qui n’appliquent pas les règles, les injonctions, les interdictions coraniques et qui ne suivent pas le modèle qu’est le prophète Mahomet (haddiths)…
    Le problème étant que ces musulmans modérés sont considérés par les “bons” musulmans comme des “mauvais” musulmans.
    Voilà pourquoi, même un musulman modéré, ne serait-ce que par sentiment de culpabilité, aura tendance à défendre les plus extrémistes d’entre eux (ou du moins, à ne pas les critiquer…car, eux, sont des “bons”‘ musulmans puisqu’ils suivent la “religion” à la lettre avec tous les sacrifices que cela implique).
    Ceci explique peut être le silence assourdissant de ces musulmans qui sont pourtant parfaitement intégrés. Cela dénote aussi une grande hypocrisie de leur part.
    Donc, leur “modération” est toute relative. Rien ne dit qu’avec les progrès des islamistes favorisé par les collabos et les vendus politiques (maires etc..) les musulmans autrefois “modérés” ne rentrent dans le rang pour passer en mode “fondamentaliste”. Le jour où une mosquée aura été érigée à côté de chez eux, ils leur deviendra plus difficile d’expliquer pourquoi ils n’y vont pas…et ils seront à la longue, pression après pression, poussés à rejoindre les frères (la oumma).
    Et oui, on a tendance à suivre le courant le plus fort…ce qui explique aussi les conversions à l’islam dans les cités (en dehors des mariages mixtes).
    Au final, les seuls hommes et femmes de culture musulmane en qui j’ai vraiment confiance, y compris sur le long terme, ce sont ceux et celles qui ont eu le courage de quitter cette secte. .J’écris “courage” parce que cela signifie parfois se couper de sa famille, cela peut induire de grosses pressions, voire des représailles.
    Eux connaissent la signification des mots “libre arbitre” “esprit critique” “bon sens” “résistance” et “courage”!


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  • Le réchauffement climatique est un vrai danger.

    Pour avoir pu discuter avec eux,  je sais que les climatologue du CNRS sont compétents, et conscienceux.
    Ce n’est pas un problème simple avec des réponses simples.
    Un réchauffement global peut parfaitement amener un refroidissement local, en Europe, par exemple par la modificationdes courants marins de l’Atlantique nord.
    C’est même un des signes avant-coureur des plus évidents de la catastrophe globale du réchauffement climatique.

    Il est vital de diminuer drastiquement notre consommation de carburants fossiles.
    C’est aussi excellent pour notre indépendance.
    Cela passe par une forte réduction de nos importations, chinoises en particulier.

     

    La solution : il n'y a pas une solution; on ne met pas tout ses oeufs dans le même panier.

    Nucléaire.
    Nous aurons de toutes manières à gérer des déchets sur quelques siècles. On peut quitter le nucléaire mais progressivement, en en gardant un peu, ce qui permet d'alimenter notre défense et de garder nos savoir faire.

    Photovoltaïque.
    Un calcul simple, m'a permis de retrouver ce résusltats déjà trouvé par d'autres. 1/4 de la surface des toits en France recouverts par des panneaux photo-voltaïques fournis plus que notre consommation d'énergie électrique, sur l'année.
    Une partie de cette énergie peut être stocké dans les barrages de stockage, et récupérée avec un rendement de l'ordre de 30 %

    Hydraulique "traditionaliste"
    Autrefois il y avait un moulin à roue à aube en moyenne tout les 2 km sur les rivières françaises.
    La roue à aube ne nuit pas aux poissons, et ne provoque pas d'effet de chasse d'eau. Pour les petites puissances, le rendement est même équivalent à celui d'une turbine.
    Restaurer tout nos vieux moulins à aubes est un investissement énergétique et paysager (tourisme) rentable.

    Éolien.
    Produit surtout en hivers, donc c'est bien sur les sites qui vont bien.
    Visitez la Navarre espagnole, pour constater que ce n'est pas si laid et si bruant que ça.
    On peut là aussi restaurer les vieux moulins à vents.
    Le paysage est un capital. Non seulement pour le tourisme, mais parce que les gens produisent mieux s'ils se sentent bien.

    Hydraulien.
    Il s'agit de mettre des hélices au fil du courant marin ou fluvial.
    Bien.

    Cogénération.
    Tout nos collèges et lycée, nos casernes ,nos grands bâtiments administratifs devraient être chauffés en cogénération sur la base de chaudières à bois.
    Le chauffage au bois de grand bâtiments est déjà rentable. C'est expérimenté dans les Landes, en Lorraine, Normandie,...

    Interconnection.
    L'avantage de ces diverses sources, est qu'une fois interconnectées, on a toujours quelque part en Europe, soit du vent qui souffle, soit des rivières qui coulent, soit des courants marins, soit u soleil qui brille.

    Urbanisme.
    Trop de trajets. Il n'y a à pas vraiment de plan d'urbanisme en France qui cherche à minimiser les transports quotidiens.

    Interdire le chauffage électrique et les clims.
    90% des logements neufs sont au chauffage électrique, catastrophique l'hiver, la filière :
    [ centrale électrique + transport + radiateur électrique ] a un rendement de 30 %. De l'ordre d'un très mauvais poële à bois.



    Protectionnisme.

    La Chine fabrique nos objets, et pour cela elle importe du pétrole, brûle du charbon, construit une centrale thermique chaque semaine, provoque es guerres au Soudan,  du chômage chez nous.

    Les importations doivent être taxées. Je propose 35 %, qui seront reversés à l'état et 20% à nos caisses sociales.

    Les produits éxaminés doivent être tous examinés, pour vérifier leur conformité aux normes de sécurité et d'envirronement, telle que la présence d'une notice rédigée en français correct (et en basque, breton, occitant, corse,...)

    En France, la clim sert à masquer les erreurs de conception du bâtiment. Elle consomme de l'électricité en été, pour lisser la consommation (autant en été qu'en hiver, ce qui arrange le nucléaire), et ses fluides sont 47 000 fois plus puissants comme gaz à effet de serre que le CO2, et on en perd toujours.
    En plus la clim fait que nos compagnes se couvrent à la belle saison, et ça c'est triste...

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    Quelques précisions pour apprendre des éléments de calcul énergétique.

    Une formule fondamentale, vue au collège, est :

                           E = P . t

    L'énergie est égale à la puissance multipliée par le temps (si la puissance est constante).

    Unités de mesure fondamentales .
    énergie E -> joule (J)
    puissance P -> watt (W)
    temps t : -> seconde (s)
                                1J = 1W . 1s

    Unités de mesures pratiques (le joule est trop petit).
    énergie E -> kilowatt X heure (kW.h)
    puissance P -> kilowatt (kW)
    temps t : -> heure (h)
                                1kW.h = 1kW . 1h

    On écrit kilowatt avec un k minuscule, comme kg et km (convention et loi de 1961). Le point de kW.h veut dire multiplié.
    Le kW/h, "kilowatt par heure" vu parfois sur des dépliants publicitaires, ou entendu par des journalistes, n'a pas de sens.
    C'est une sottise d'incompétent.



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  • Document Wikileaks
    Ambassade américaine de Paris / Stratégie d’engagement pour les minorités

    C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 04 PARIS 000058
    FM AMEMBASSY PARIS
    TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 8075

    De plus, nous continuerons et renforcerons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises.

    1. Préambule : restant fidèle à l’histoire unique de la France et de ses traditions, l’ambassade de Paris a créé une stratégie d’engagement pour les minorités qui englobe, entre autres groupes, les populations musulmanes françaises et répond aux objectifs du REFTEL A. Notre but est de motiver la population française à tous niveaux à augmenter ses efforts en vue d’atteindre ses propres idéaux égalitaires, et donc de promouvoir les intérêts nationaux américains. Alors que la France est à juste titre fière de son rôle phare en matière de démocratie et de champion en droits de l’homme et du respect des lois, les institutions françaises ne se sont pas révélées être assez flexibles pour s’ajuster à une démographie de plus en plus hétéroclite. Nous pensons que si la France, à long terme, ne propose pas assez d’opportunités et ne reflète pas fidèlement la représentation politique de ses minorités, elle deviendra un pays plus faible et plus divisé, peut-être plus enclin à des crises et à un repli sur soi, et donc un allié moins intéressant. Pour encourager les efforts français à supprimer les discriminations envers les minorités, nous nous engagerons dans un discours positif, montrerons clairement le bon exemple, mettrons en place une stratégie agressive de communication envers les jeunes, encouragerons les discours modérés, propagerons les meilleurs pratiques, approfondirons notre compréhension des causes fondamentales d’inégalités en France. Nous regrouperons aussi les efforts des différentes sections de l’ambassade, en visant des dirigeants influents dans notre entourage proche, et évaluerons à la fois des indicateurs concrets et abstraits du succès de notre stratégie.

    Contexte : La crise de la représentation en France

    2. La France a depuis longtemps été une championne dans le domaine des droits de l’homme et du respect des lois, à la fois sur son territoire national et à l’étranger, et se perçoit avec raison comme un leader historique au sein des nations démocratiques. Cette histoire et cette perception nous serviront très bien lorsque nous mettrons en œuvre la stratégie détaillée ici, dans laquelle nous presserons la France de mieux appliquer les valeurs démocratiques qu’elle défend. Cette stratégie est nécessaire parce que les institutions françaises ne se sont pas montrées assez flexibles pour s’ajuster à la démographie de plus en plus hétéroclite. Très peu de minorités tiennent des postes de dirigeants au sein des institutions publiques françaises. Comme le chantre de la diversité du président Sarkozy, Yazid Sabeg, l’a dit à l’ambassadeur Rivkin en décembre, l’Assemblée Nationale « sert de miroir de la crise de la représentation en France » (REFTEL B). L’Assemblée Nationale, parmi ses 577 députés, compte un seul représentant noir de métropole, mais ne possède pas de députés d’origine arabe ou musulmane, alors que cette minorité représente approximativement 10% de la population. Il y a deux sénateurs musulmans (sur 343), mais pas de noirs, et seulement quelques sénateurs proviennent de minorités ethniques ou religieuses. Sabeg a également noté qu’aucun des 180 ambassadeurs français n’est noir, et seulement un est de descendance nord-africaine. Malgré la nomination par Sarkozy de ministres comme Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade, les minorités sont toujours tenues à l’écart des institutions publiques. Dans les média français la couleur reste en majorité le blanc, avec quelques modestes avancées dans la représentation à la caméra lors des journaux télévisés. Parmi les grandes écoles françaises, nous n’avons que l’exemple de Sciences Po qui a pris des mesures sérieuses pour intégrer les minorités. Bien qu’un peu mieux représentées dans les organisations privées, les minorités de France dirigent peu d’entreprises et de fondations. La réalité de la société française défie donc les idéaux égalitaires de la nation. La politique élitiste et « familiale » est toujours de mise dans les institutions publiques, alors que l’extrême droite et les tendances xénophobes regroupent une petite (mais parfois influente) minorité. Ce document va explorer d’autres origines des barrières sociales, politiques et économiques qui empêchent le développement des minorités en France.

    3. La France subit des conséquences néfastes alors que ses institutions dirigeantes n’arrivent pas à représenter la composition de la population. Nous pensons que la France n’a pas bénéficié totalement de l’énergie, de la motivation et des idées de ses minorités. Malgré certaines assertions françaises de servir de modèle d’assimilation et de méritocratie, des inégalités indéniables ternissent l’image globale de la France et diminuent son influence à l’étranger. A notre avis, un échec non corrigé d’amélioration des opportunités et de fournir une représentation politique fidèle de ses minorités peut faire de la France un pays plus faible et plus divisé. Les conséquences géopolitiques de cette faiblesse et division affecteront négativement les intérêts américains, car nous avons besoin de partenaires forts au coeur de l’Europe pour nous permettre de promouvoir les valeurs démocratiques. De plus, l’exclusion sociale a des conséquences pour la France, incluant l’aliénation de certaines parties de la population, ce qui peut alors contrecarrer nos efforts pour combattre les réseaux mondiaux d’extrémistes violents. Une politique française développée et intégrée nous servira à promouvoir nos intérêts dans la propagation de la démocratie et améliorera la stabilité mondiale.

    Une stratégie pour la France : nos objectifs

    4. Le but principal de notre stratégie de sensibilisation des minorités est d’engager la population française à tous niveaux à réaliser ses propres idéaux égalitaires. Notre stratégie comporte trois grandes cibles : (1) la majorité, particulièrement les élites, (2) les minorités, avec une attention particulière à leurs dirigeants, (3) la population générale. En employant les sept tactiques décrites ci-dessous, nous visons à (1) améliorer la perception, parmi les élites françaises, des bienfaits de l’amélioration des opportunités et des coûts du maintien du statu quo ; (2) améliorer les compétences et renforcer la confiance des dirigeants des minorités qui cherchent à augmenter leur influence ; (3) communiquer à l’ensemble de la population que nous admirons particulièrement la diversité et le dynamisme de sa population, en mettant en avant les avantages à profiter de ces bienfaits en améliorant les opportunités pour tous.
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    Tactique 1 : S’engager dans un discours positif

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    5. Premièrement, nous focaliserons notre discours sur le problème des discriminations. Lorsque nous nous exprimerons en public sur la communauté des démocraties, nous mettrons en avant, parmi les qualités de la démocratie, le droit d’être différent, la protection des droits des minorités, la valeur de l’égalité des chances, et l’importance d’une représentation politique fidèle. Lors des rencontres privées, nous poserons délibérément des questions sur l’égalité des chances en France à des haut-dirigeants qui ne sont pas issus de minorités. Plutôt que de se retirer des discussions qui impliquent les deux vaches sacrées de France (la laïcité et le communautarisme), nous demanderons directement aux dirigeants français le rôle que pourrait jouer leur terminologie et leurs concepts intellectuels dans la promotion (ou la diminution) de l’égalité des chances. Nous nous efforcerons de montrer les coûts pour la France de la sous-représentation des minorités, en mettant en évidence les bénéfices que nous avons accumulés avec le temps, en travaillant dur pour supprimer les différents problèmes rencontrés par les minorités américaines. Nous continuerons à adopter, bien sûr, une attitude humble par rapport à notre propre situation aux Etats-Unis, mais continuerons néanmoins à souligner les bénéfices innombrables venant d’une approche proactive à une grande inclusion sociale, complémentant nos partenaires français sur toute mesure positive qu’ils prennent. De plus, nous continuerons et renforcerons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises, pour qu’ils prennent en compte le rôle et les perspectives des minorités dans l’histoire de France.
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    Tactique 2 : Montrer un exemple fort

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    6.Deuxièmement, nous utiliserons l’outil de l’exemple. Nous continuerons à déployer nos efforts pour envoyer des dirigeants issus de minorités des Etats-Unis en France, et en travaillant avec eux nous transmettrons le ressenti honnête de leur expérience aux dirigeants français issus de minorités ou non. Lorsque nous enverrons des dirigeants français aux Etats-Unis, nous incluerons, aussi souvent que possible, une partie de leur voyage qui se focalisera sur l’égalité des chances. A l’ambassade, nous continuerons à inviter un large panel de la société française à nos événements, et eviterons d’organiser des événements exclusivement réservés aux blancs ou aux minorités. Notre démarche sera complète de cette manière pour supprimer les barrières, faciliter la communication et développer les réseaux. En réunissant des groupes qui ne se rencontrent pas ailleurs, l’ambassade continuera a utiliser son image pour créer des opportunités de rencontres qui tranchent avec les barrières traditionnelles sociales et culturelles en France.
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    Tactique 3 : Lancer une campagne de sensibilisation agressive vers les jeunes

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    7. Troisièmement, nous continuerons nos efforts de sensibilisation des jeunes pour communiquer sur nos valeurs partagées avec les jeunes français de tous milieux socio-culturels. Menant la charge sur ce plan, l’agence de l’ambassadeur ‘Youth Outreach Initiative’ a pour but de créer une dynamique positive parmi les jeunes français qui garantit un appui pour les objectifs et les valeurs américains. Quelques éléments de notre « Youth Outreach Initiative » ont une importance particulière pour les minorités :
    - En pesant fortement sur les média, nous voulons gagner la confiance et améliorer notre compréhension des jeunes de différentes origines
    - En renforçant la confiance mutuelle et notre compréhension, nous voulons aider la prochaine génération française à améliorer sa capacité à diriger ses communautés, en transmettant l’importance de transcender les frontières de leurs propres communautés pour gagner un impact national
    - Pour atteindre ces objectifs, nous nous baserons sur les programmes extensifs de diplomatie publique déjà en place, et développerons des moyens supplémentaires pour influencer la jeunesse française, utilisant de nouveaux média, des partenariats d’entreprises, compétitions nationales, événements ciblés de sensibilisation, et spécialement avec des invités américains
    - Nous développerons aussi de nouveaux outils pour identifier, apprendre des futurs dirigeants français, et les influencer
    - En même temps que nous développons les possibilités de formation et d’échange pour les jeunes français, nous nous assurerons en continu que les échanges que nous soutenons sont ouverts aux minorités
    - Nous nous baserons sur des réseaux de jeunes déjà existants, et en créerons de nouveaux sur Internet, connectant les futurs dirigeants entre eux dans un forum dont nous contribuons à développer les valeurs – valeurs de métissage, respect mutuel, dialogue ouvert.
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    Tactique 4 : encourager les voix modérées

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    8. Quatrièmement, nous allons encourager les voix modérées de la tolérance à s’exprimer avec courage et conviction.
    En s’appuyant sur notre travail avec les deux sites Web de premier plan axée vers les jeunes musulmans de langue française -oumma.fr et saphirnews.com – nous soutiendrons, formerons et nous investirons dans des médias et des militants politiques qui partagent nos valeurs. Alors que nous continuons de rencontrer les dirigeants modérés de groupes minoritaires, nous devons également intensifier nos efforts pour faciliter l’enracinement d’échanges inter-religieux. Nous allons partager en France, avec les communautés de foi et avec le ministère de l’Intérieur, les plus efficaces techniques pour enseigner la tolérance actuellement employées dans les mosquées, synagogues, églises et autres communautés religieuses américaines. Nous allons dialoguer directement avec le ministère de l’Intérieur afin de comparer les approches américaine et française sur l’appui a donner aux leaders des minorités qui cherchent la modération et la compréhension mutuelle, tout en comparant nos réponses à ceux qui cherchent à semer la haine et la discorde.
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    Tactique 5 : propager les meilleures pratiques

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    9. Cinquièmement, nous continuerons notre projet visant à partager les meilleures pratiques avec les jeunes dirigeants de tous domaines, incluant les jeunes dirigeants politiques de tous les partis modérés pour qu’ils obtiennent les meilleurs outils et soutien pour progresser. Nous créerons et encouragerons la formation et les programmes d’échange qui enseignent la valeur pérenne de l’intégration aux écoles, associations, blogeurs, conseillers politiques et politiciens locaux. Grâce aux programmes de sensibilisation, les agents de toutes les sections de l’ambassade interagiront et communiqueront avec ces mêmes groupes nos meilleurs pratiques pour favoriser l’égalité des chances pour tous les américains. Nous fournirons également des outils pour enseigner la tolérance à l’ensemble des étudiants universitaires américains qui enseignent l’anglais dans les écoles françaises chaque année.
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    Tactique 6 : Approfondir notre compréhension du problème

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    10. Sixièmement, avec un travail de contact ciblé, des rapports et des analyses, nous renforcerons la compréhension du gouvernement américain des causes profondes d’inégalité et de discrimination en France. Nous innoverons en examinant comment la propre structure de certaines institutions françaises peut limiter la représentation des minorités parmi les élus et les plus hauts échelons de l’administration. En examinant attentivement des développements importants, comme le débat sur l’identité nationale (REFTEL B), nous voulons identifier les tendances, et idéalement prédire le changement de statut des minorités en France, estimant quel impact cela aura sur les intérêts américains. Alors que notre connaissance se développera et se renforcera, nous ajusterons en conséquence notre stratégie de sensibilisation décrite ici.
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    Tactique 7 : Intégrer, cibler et évaluer nos efforts

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    11. Enfin, un groupe de travail sur les minorités intégrera les discours, actions et analyses des sections concernées et des agences de l’ambassade. Ce groupe, travaillant de concert avec la ‘Youth Reach Initiative’, identifiera et ciblera d’éventuels dirigeants et groupes influents dans notre proche public. Il évaluera également notre impact pendant l’année, en examinant à la fois des indicateurs abstraits et concrets de succès. Les changements concrets incluent une augmentation mesurable du nombre de minorités dirigeant et participant dans des organisations publiques et privées ;
    l’augmentation des efforts constructifs de dirigeants de minorités à organiser un soutien politique à la fois au sein et au-delà de leurs communautés ; des mesures nouvelles et proactives pour améliorer l’intégration sociale adoptée par les dirigeants politiques qui ne sont pas issus de minorités ; le développement d’échanges intercommunaux et inter-religieux au niveau local ; la diminution du soutien populaire pour les partis politiques et plate-formes xénophobes.

    Comme nous ne pourrons jamais nous attribuer le crédit de ces développements positifs, nous focaliserons nos efforts sur nos activités décrites ci-dessus, qui déclenchent, pressent et stimulent le mouvement dans la bonne direction. De plus, nous suivrons attentivement les mesures abstraites de succès : un sens d’intégration, par exemple, parmi les jeunes minorités françaises, et un espoir grandissant qu’eux eussi peuvent représenter leur pays chez eux et à l’étranger, et même un jour arriver au sommet de la vie publique française en tant que président de la république.

    Charles Hammerman Rivkin, ambassadeur des États-Unis d’Amérique en France nommé par le président Barack Obama le 1er juin 2009


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